PREDICATION

Prédication du 19 juin 2011

Présentée par l’Evangéliste Armel BAMPOUTOU KIMINOU

Thème : la sainteté dans l’œuvre de Dieu

Texte : Ephésiens 4 :17-28

Introduction

Le mot « sainteté » selon son origine hébraïque, signifie : pur physiquement et spirituellement, il soumet le chrétien à une moralité et spiritualité saines.

La sainteté est une qualité de Dieu et de son Esprit. Dieu est saint et il habite dans le lieu très saint, raison pour laquelle, il nous invite à la sainteté dans son œuvre, car celui qui nous a appelés est Saint.

Les Serviteurs choisis par Dieu pour accomplir son œuvre devraient se conserver pur afin de sanctifier le peuple à chaque instant, pour qu’il soit prêt à sa rencontre (Ex.19 :10-11) ;

La sainteté est la condition sine qua non pour plaire à Dieu et se présenter en sa présence, afin qu’il se présente à nous dans notre vie quotidienne. C’est une vertu indispensable de tout vrai chrétien. Etre « saint » signifie alors : séparé de, mis à part pour, retranché, consacrer, être sans tâche, ni ride, ni rien de semblable. Ainsi, la pureté consiste à être séparée de toute souillure, de tout péché. Et dans 2Cor.7 :1 nous lisons : « Purifions-nous de toute souillure de la chair, de l’esprit, en achevant notre sainteté ou notre sanctification dans la crainte de Dieu ».

Pour mieux cerner la quintessence du message de ce matin, quatre points seront développés à savoir :

I-                         Aperçu du livre aux Ephésiens ;

II-                      Contexte historique ;

III-                    But de la lettre aux Ephésiens ;

IV-                   Compréhension du texte ;

      Application.

Bien aimés, développons tour à tour ces différents points :

I-                   Aperçu du livre  aux Ephésiens

L’Epître aux Ephésiens est adressée à l’Eglise de la ville d’Ephèse, capitale de la province romaine d’Asie mineure (la Turquie Actuelle). Paul avait souhaité le retour d’Onésime auprès de Philémon à Colosses et lui avait donné une lettre pour son ancien maître ; Onésime accompagnait  Tychique, porteur de L’Epitre aux Ephésiens. Etant donné que Paul était en prison à Rome pour la cause de Christ lorsqu’il écrivit les Epîtres aux Ephésiens, aux Philippiens, aux Colossiens et à Philémon, ces Epîtres sont alors appelées : « Epîtres de la captivité »

II-                Contexte historique

L’Epitre aux Ephésiens est l’un des hauts sommets de la révélation biblique ; elle occupe une place unique parmi les lettres de Paul. A l’instar de plusieurs des autres lettres de Paul, l’Epitre aux Ephésiens donne l’impression d’un riche flot de révélation émergeant de la vie de prière personnelle de l’Apôtre. Paul a écrit cette lettre entre l’an 60 – 62 ap J.C. Il est généralement admis que Paul a rédigé cette lettre, la première, en ayant à l’esprit un auditoire plus vaste que la simple congrégation d’Ephèse ; peut être la destinait-il à servir de lettre circulaire pour toutes les églises de la province d’Asie. D’où, elle s’adresserait alors à tous les « saints » et à tous «  les fidèles » en Jésus Christ.

C’est au cours de son 3è voyage missionnaire que Paul affermit cette jeune Eglise fondée par Priscille et Aquilas (Act.19), assurant un travail pastoral durant trois ans.

Retenons qu’un saint dans le Nouveau Testament, n’est pas un être exempt de péché, mais un pécheur sauvé. C’est par la foi au Seigneur Jésus Christ qu’un pécheur devient saint.

 

III-              But de la lettre aux Ephésiens

Eph.1 :15-17 est le dessein immédiat de Paul dans la rédaction de cette épître. Il prie avec l’instance désir de voir ses lecteurs grandir dans la foi, l’amour, la sagesse, et la révélation du Père de Gloire. Il souhaite ardemment qu’ils mènent une vie digne du Seigneur Jésus-Christ. Paul cherche ainsi à fortifier leur foi et leurs fondements spirituels en révélant la plénitude du dessein éternel de Dieu : la rédemption « en Christ » et pour chaque individu.

Ainsi, l’Epître aux Ephésiens peut être divisée en deux parties égales :

-         1ère partie : Chap.1 à 3 : la bénédiction : caractéristique du culte juif, celle-ci célèbre la grâce sans limite de Dieu ;

-         2ère partie : Chap.4 à 6 : elle s’intitule : exhortation aux baptisés.

Pour le message de ce matin, Paul nous parle de la pureté de l’église. L’unité et la pureté sont deux vertus essentielles pour l’église.

IV-             Compréhension du texte

 De la péricope que nous venons de lire, jusqu’au chap.5, Paul nous parle de deux aspects : autrefois et maintenant.

a-     Autrefois

Paul rappel aux chrétiens d’Ephèse qu’ils étaient ténèbres hier c’à d païens, sans Christ, privés de la vérité et de la vertu aussi bien intellectuellement que moralement. Ils sont spirituellement stériles, ils n’arrivent pas à acquérir une bonne compréhension des choses divines, ni une façon morale de vivre. Leur vie est vide, vaine et dépourvue de sens ; ils sont ignorants des vérités divines en étant aveugle spirituellement, ils ont une conduite dépravée et vivent l’insensibilité morale.

La plupart des païens du temps de Paul ne croyaient pas au seul vrai Dieu ; ils étaient idolâtres et s’adonnaient à des pratiques immorales. Ils nourrissaient des pensées vaines et futiles, leur intelligence était caractérisée par la vanité. D’ailleurs, à toutes les époques, les gens du monde, sont comme les païens du temps de Paul. Ils s’éloignent de plus en plus de Dieu, leur cœur s’endurcit sans cesse. A cause de cet endurcissement, ils perdent tout leur sens moral ; ils ne se soucient plus du bien et du mal. Ils recherchent le plaisir dans toute espèce d’impureté sans trouver satisfaction. C’est pourquoi, la cupidité les pousse à vouloir davantage. N’est ce pas ton cas ?

b-    Maintenant

Maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur, ne soyez pas comme eux. Car vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris à connaître le Christ. Alors qu’est ce que les Ephésiens ont appris de Christ ? C’est qu’ils devraient se dépouiller de la vieille nature : bannir les pensées, les désirs et les actes de leur ancienne nature pécheresse. Il est impossible de vivre la croissance spirituelle sans changer ses manières de penser et de vivre. Tout croyant doit se laisser renouveler par la vérité, la justice, la sainteté dont Jésus est lui-même le modèle parfait et devenir une nouvelle personne.

Paul les exhorte à être renouvelés par l’Esprit dans leur intelligence. Souvenons-nous que Paul s’adresse ici à des chrétiens d’Ephèse. Il les exhorte  à ne plus marcher comme les païens. Ils avaient marché autrefois selon le train de ce monde. Maintenant qu’ils ont connu Christ et que les yeux de leur cœur ont été éclairés, le contraste est très grand entre leur ancienne et nouvelle position. Les croyants ont été enseignés, ils ont à mettre en pratique ce qu’ils ont appris.

Nous naissons tous avec une nature pécheresse ; aussi longtemps que nous n’acceptons pas Christ, nous vivons sous la domination de cette nature mauvaise. Tous ceux d’entre nous qui croient en Jésus Christ, sont nés de nouveau et ils deviennent automatiquement des nouvelles créatures.

C’est pour quoi, avant de pouvoir revêtir la nouvelle nature, nous devons d’abord nous dépouiller de la vieille nature, autrement dit, la mettre à mort, étant donné que nous ne sommes plus les enfants du monde, mais les enfants de Dieu, enfants de lumière, alors marchons comme tels. Examinons ce qui est agréable au Seigneur et vivons comme les enfants de lumière.

Mon frère, ma sœur, comment vis-tu ta relation avec Christ ? Es-tu enfant de lumière ou enfant de ténèbres, bien que tu sois membre de L’église depuis… ? Es-tu dépouillé de ta vieille nature ? Voilà tant de questions auxquelles, il nous faut répondre dans notre fort intérieur ; de ce que nous étions, de ce que nous sommes et de ce que nous vivons, car on reconnait un bon arbre par ses fruits.

 

Application

Bien aimés, si le policier est reconnu par son uniforme, de même que le médecin, pour quoi pas le prisonnier, Les chrétiens aussi portent le leur, à savoir Jésus Christ. Ils doivent alors se revêtir de Christ. L’uniforme indique souvent la profession ; le comportement du chrétien doit révéler sa profession, à savoir : « enfant de Dieu ». Si nous ne revêtons pas cet uniforme, celui du comportement de Christ, comment les gens sauront-ils que nous sommes chrétiens ? Cela leur sera impossible. Un homme nouveau doit porter des nouveaux vêtements comme le prisonnier qui est libéré de sa prison et qui change sa tenue aussitôt.

Comme les Ephésiens, nous avons « appris le Christ » et c’est ce qui fait la différence avec l’état des hommes du monde dont Paul vient de parler. Les croyants qui ont accepté Jésus Christ comme seul Seigneur et Sauveur doivent renoncer définitivement au mal, c’à d se dépouiller de la vieille nature et revêtir l’homme nouveau créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. C’est pour cette raison que nous devons renoncer au mensonge et avoir pour ceinture la vérité entre nous. Mentir c’est plutôt déclarer les contre-vérités ; c’est aussi exagérer et falsifier quelque chose de vrai, en y ajoutant ce qui ne s’y trouve pas. Tricher, faire des promesses impossibles à tenir, trahir la confiance, sont autant de formes de mensonge auxquels les chrétiens doivent s’en garder, car l’œuvre de Dieu dans le monde se fonde  sur la vérité. Les croyants ne peuvent être utiles à Dieu, s’ils se prêtent au mensonge. Alors il nous faut vivre dans l’intégrité pour que le diable n’ait pas accès en nous pendant que nous sommes en colère.

Il ne suffit pas de renoncer au mensonge ; il faut encore dire toute la vérité. Si nous en retenons une partie, nous poussons les autres à croire à un mensonge, même si nous n’avons pas personnellement menti. Nous les trompons en cachant une partie de la vérité. Tromper les autres consciemment est la même chose que raconter un mensonge.

L’exhortation à parler avec vérité revêt encore une autre signification : nous devons tenir parole, honorer notre promesse. La confiance doit régner entre nous ; elle suppose le respect de la parole donnée.

Un autre mal que Paul cite dans ce texte c’est le vol. Le vol quelle que soit sa forme, est un péché, et le chrétien doit l’éradiquer dans sa vie. Il doit travailler plutôt, pour produire ce qui est bénéfique. L’alternative au vol consiste à pourvoir à ses propres besoins, à ceux de sa famille et à ceux des autres, ce qui honore Dieu, par des moyens honnêtes et honorables. Le chrétien doit non seulement s’interdire tout mal envers qui que ce soit, mais aussi s’efforcer sans relâche d’aider ceux qu’il voit dans le besoin.

En sommes, il nous demande de nous dépouiller de toutes nos sales habitudes mondaines parce que nous sommes séparés du monde mauvais par le fait que nous avons accepté Jésus-Christ (2Cor.5 :17). Notre sainteté est étroitement liée à celle de Dieu. « Vous serez saints pour moi, car je suis saint, moi L’Eternel. Je vous ai séparés des peuples afin que vous soyez à moi » (Lev.20 :26).

Puisque celui qui nous a appelés est Saint, soyons saint dans toute notre conduite, afin que le corps, l’âme et l’Esprit soient conservés pur jusqu’à l’avènement de Jésus-Christ et que le Saint Esprit de Dieu qui est en nous par lequel nous avons été scellés pour le jour de la rédemption ne soit attristé.

Ce que Dieu veut c’est notre sanctification. L’œuvre de Dieu à laquelle nous sommes tous appelés exige en nous une vie de sainteté et de consécration, sans lesquelles, personne ne verra le Seigneur. C’est ainsi : Ne nous conformons pas au siècle présent, mais soyons transformer par le renouvellement de l’intelligence, afin que nous discernions quelle est volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

« Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ».